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L’hypnose pour préparer son accouchement

Quatre séances pour aborder autrement l’arrivée de son bébé.

extrait de l'article du progres.fr - 6 juin 2017

Dans la salle, des coussins, des fauteuils moelleux, au mur quelques faire-part de naissance. Trois futures mamans s’installent, accueillies par Delphine Large, sage-femme. Elles en sont à leur troisième séance. « Comment allez-vous ? Avez-vous pu vous entraîner un peu à la maison ? », demande Delphine Large. « Difficile pour moi de canaliser mes idées quand j’ai essayé », explique l’une d’entre elles.

« Moi je m’en sers quand j’ai faim », ajoute une autre.

 

Lâcher prise, être plus sereine

 

Puis la séance commence. « Aujourd’hui, nous allons essayer d’activer en vous vos ressources, en essayant de se souvenir d’un moment où vous avez réalisé des choses dont vous ne vous imaginiez pas capable », entame la sage-femme. Petit à petit, d’une voix douce et calme, elle les invite à entrer dans cet état modifié de conscience. Un état différent du sommeil ou de la veille qui permet à l’esprit d’avoir une action sur le corps ou un travail psychologique à un niveau inconscient.

 

Il ne s’agit pas d’un spectacle à la Messmer. Personne ne va se mettre à caqueter comme une poule au signal d’un claquement de doigt. D’abord parce que cela n’aurait absolument aucun intérêt le jour de l’accouchement… Ensuite, parce que, l’hypnose ne permet pas de forcer la volonté d’une personne.

 

Des retours très positifs

Emeline Engelvin fait partie des premières sages-femmes du service à avoir suivi la formation : « Nous avons été formées à l’hypnoanalgésie (1) en 2014. Chacune utilisait ces techniques lors de ses jours de travail. De là est née l’idée de proposer des cours. Le projet a débuté fin 2016, et en février 2017 nous proposions les premières séances. Comme ce n’est pas forcément la même sage-femme qui fait les quatre cours, nous avons établi une trame. » La première séance est consacrée à une présentation de l’hypnose et l’auto-hypnose, « au fait d’appréhender cet état différent de la conscience », explique Emeline Engelvin. La deuxième séance insiste sur la relaxation physique et mentale, pour approfondir un peu plus cet état différent.

 

Lors de la troisième rencontre, c’est sur la confiance en soi que les femmes enceintes travaillent. La dernière séance est dédiée au jour-J, celui de l’accouchement, avec l’utilisation de l’auto-hypnose pour gérer au mieux les contractions avant la péridurale… ou tout au long du travail pour celles qui n’auront pas de péridurale. Les futurs papas ou personnes qui accompagneront la maman en salle de travail sont également conviés.

 

« Le public est très varié : un premier accouchement ou celles qui en ont vécu plusieurs. Certaines connaissent déjà l’hypnose, ou la sophrologie. Les attentes aussi sont très différentes : certaines vont apprendre le lâcher-prise, d’autres appréhendent la douleur ou sont stressées par le moment de rencontre avec leur bébé », indique Emeline Engelvin. Les premiers retours sont très positifs.

 

Un outil de plus pour les futures mères, en fin de grossesse, le jour de l’accouchement. Une approche différente pour les soignants. Et plus de quiétude pour tout le monde.

 

(1) C’est l’utilisation de l’hypnose dans la prise en charge de la douleur

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